Ripples - Frissons

THE RIVER

I was probably five or six years old the first time I noticed the river’s beauty. I can still see the silky and transparent water cascading over the pebbles underneath. Hypnotised, I was unable to take my eyes off it. The free flow carried my thoughts away. The memory remained, indelible. Years later, I learned that what I mistook for a stream was actually a 140-km long river, L’Orb, originating in the Aveyron, crossing the Hérault, joining the Canal du Midi in Béziers before flowing into the Mediterranean Sea.

I discovered the river in Roquebrun, a small medieval wine-making village with a population of 500, nestled in the Regional Park of the Haut-Languedoc, in the south of France. Seven arches of an 1870 Roman bridge span L’Orb, leadingto narrow and winding streets lined with historic houses built with stones from the river. These dwellings crowd the steep surrounding hills, which are fragrant with garrigue (an aromatic vegetation) lulled by cicadas, and lead to a 10th-century Carolingian watch tower which reigns over the village and its 12th-century church.

Nature is generous in Roquebrun, nicknamed the « Little Nice » of the Hérault. A microclimate and a schistose soil which at night diffuses the heat absorbed during the day, allow for grapes to ripen at night, and for hundred-year old olive trees, mimosas, lemon trees, orange trees, palm trees and other exotic plants to blossom. Overlooking the village is the impressive Mediterranean Garden, preferably visited early morning or late afternoon.

My personal portrait of L’Orb and Roquebrun is far from the usual postcard images. Contrary to the melancholy suggested by the choice of black and white, the photographs actually aim to revive the mystery and the poetry of the place that will hopefully remain unchanged. The scent of the river, the burning stones in summer, the wonders of nature and the rich history of the village have always fascinated me. Never will they stop inspiring me.

Françoise Holtzmacher, April 2017


LE FLEUVE

Je devais avoir cinq ou six ans la première fois que j’ai pris conscience de la beauté de la rivière. Je vois encore cette eau lisse et transparente courir sur les galets. Hypnotisée, je ne pouvais en détacher les yeux. Les flots libres emportaient mes pensées. Mon souvenir est resté, indélébile. Des années plus tard, j’ai appris que cette rivière est en fait un fleuve, L’Orb, long de 140 kilomètres, qui naît sur les hauteurs de l’Aveyron, traverse l’Hérault et croise le Canal du Midi à Béziers avant de s’élancer dans la mer Méditerranée.

Ce fleuve, je l’ai découvert à Roquebrun, petit village médiéval situé au cœur du Parc Régional du Haut-Languedoc, dans le sud de la France. Sept arches d’un pont roman datant de 1870 enjambent L’Orb et mènent à des rues étroites et sinueuses bordées d’anciennes maisons, dont beaucoup se sont élevées grâce aux pierres du fleuve. Une tour de guet carolingienne du 10e siècle règne sur le village et son église construite au 12e siècle.

La nature hausse le ton à Roquebrun, surnommé le « Petit Nice » de l’Hérault. Un microclimat et un sol schisteux qui diffuse la nuit la chaleur engrangée pendant la journée permettent aux vignes, aux oliviers centenaires, aux mimosas, aux citronniers, aux orangers, aux palmiers et autres plantes exotiques de s’épanouir. Les quelques 500 villageois aiment d’ailleurs à dire que le raisin y mûrit la nuit. L’impressionnant Jardin méditerranéen qui surplombe le village se visite de préférence aux heures fraîches. Les cigales bercent la garrigue qui embaume les rochers escarpés sur lesquels le village s’est construit au fil des années.

Je dresse ici un portrait intimiste de L’Orb et de Roquebrun, loin de l’habituelle image de carte postale. Cette vision n’a rien de mélancolique comme pourrait le suggérer le noir et blanc des photographies, mais elle tend à réveiller le mystère et la poésie des lieux que j’espère immuables. L’odeur du fleuve, la brûlure des pierres en été, les merveilles de la nature et la riche histoire du village m’ont toujours fascinée. Jamais ils ne cesseront de m’inspirer.

Françoise Holtzmacher, avril 2017


THE RIVER was exhibited at the Alliance Française in Sydney, Australia, in May 2017 and in Roquebrun, France, in July 2017.

the river, Roquebrun

Crépuscule - Twilight

Fragments – Parts

Le Pont – The Bridge

Le repos des oliviers

The olive trees’ rest

Écho - Echo  

Picture featured in the editors' gallery of the LENSCULTURE Emerging Talent Awards 2017



L’envol - Flutter

Cactus - Cacti

La seule lumière - The only light

Reflets - Reflection

La Tour de Guet - The Watch Tower

Miroir - Mirror

Lueur - Glow

Dérive - Drift

Apesanteur - Floating

Promenade nocturne - Night walk

Rue de la Calade

La voie – The path

Zénith - Zenith

Prairie - Meadow

Minuit - Midnight

L’olivier 1 - The olive tree 1

Vue du Jardin méditerranéen

View from the Mediterranean Garden 

L’olivier 2 - The olive tree 2

Les lueurs de la nuit - Night lights

Burnt - Brûlé

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