Bondi Beach, one of Australia's best-known stretches of sand, is Sydney's third most visited spot, after the Opera House and the Harbour Bridge. Of the almost two million people Bondi attracts every year, half are from overseas, and increasingly from China. In 2012 Chinese holidaymakers accounted for 9% of all visitors to Australia. By 2020 they should reach 21%.

Since the opening of their country and the rise of a middle class, Chinese people travel more and more, traversing the world in well-organised package tours. Most choose to visit capitals, famed sites and to shop. Those who crave space, nature, sun, and new landscapes turn to Australia, a country that is able to offer all these things. An average visit is 10 days. On Bondi Beach, the routine of tour operators is well known. Every day buses bring dozens of tourists to the beach. In their best garb, they venture onto sand that many touch for the first time. Often the waves of the Pacific catch them off guard. For about twenty minutes in front of the ocean, their rituals are repeated (the selfie and the jump shot), often under the protective cover of flamboyant hats, colourful scarves, gloves and sparkling umbrellas. They shun the strong Australian sun, but not the cameras.

The contrast with the sun-tanned and sporty locals is striking. The atypical visitors are either a source of amusement or go unnoticed as an increasingly normal part of the decor of this beautiful and iconic beach.

I chose to document this blatant disparity between cultures, between habits and customs of peoples, to show a gap that can lead here to amusing, almost absurd, situations, when people from different cultures cross borders and meet. 


Bondi Beach, une des plages les plus célèbres d’Australie, est le troisième endroit le plus visité à Sydney, après l’Opéra et le Harbour Bridge. Parmi les presque 2 millions de visiteurs que Bondi attire chaque année, la moitié vient de l’étranger, et de plus en plus souvent de Chine. En 2012, les vacanciers chinois constituaient 9% des visiteurs en Australie. On estime que ce chiffre devrait s’élever à 21% en 2020.

Depuis l’ouverture de leur pays et de l’avènement de la classe moyenne, les Chinois voyagent de plus en plus. Ils parcourent le monde à grâce à des voyages organisés aux programmes surchargés. La plupart des touristes optent pour les capitales, les hauts lieux de la culture et du shopping. Ceux qui raffolent d’espace, de nature, de paysages immaculés, de soleil se tournent vers l’Australie qui répond à leurs attentes. Ils en font souvent le tour en dix jours. A Bondi Beach, le scénario des voyagistes est bien huilé : chaque matin, de nombreux bus déversent des dizaines et des dizaines de touristes chinois le long de la plage. Endimanchés, ils s’aventurent sur le sable, que beaucoup frôlent pour la première fois. Bien souvent malgré eux, certains goûtent aux joies des vagues qui ne manquent jamais de les surprendre. Pendant une vingtaine de minutes face à l’océan Pacifique, ils perpétuent inlassablement et immanquablement les mêmes chorégraphies et rituels photographiques : selfies, sauts en l’air et foulards colorés qui volent au vent. Très souvent, les Chinoises se parent de chapeaux pittoresques, de parapluies étincelants et gants en dentelle afin de ne pas exposer leur peau claire au dur soleil australien.

Le contraste est saisissant avec les Australiens qui fréquentent la plage. Bronzés, sportifs pour la plupart, ils regardent ces vacanciers hors du commun d’un œil amusé, ou alors ils les remarquent à peine, tellement ceux-ci font maintenant, et de plus en plus, partie du décor de cette magnifique plage.

J’ai choisi ce documentaire pour montrer le décalage flagrant des cultures, des us et coutumes qui sont propres à chaque peuple, et qui peut ici engendrer des situations comiques, voire absurdes, quand ceux-ci franchissent les frontières et se rencontrent.

Laureate and featured in magazine PHOTO, Le plus grand concours du monde 2016, category “Reportage”, isssue nbr 529, France, January-Februrary 2017 

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